L'Histoire de Stéphane Hubert, le musicien chanteur
- Par stephanehubertandco
- Le 29/05/2019
Après trois années de conservatoire, à Goussainville, dans le val d'Oise, où il apprend la théorie musicale, Stéphane préfère accélérer le cours des choses et apprendre seul le clavier, la guitare et la batterie. La connaissance de ces instruments lui permettra par la suite de mieux appréhender "l'arrangement" et l'orchestration.
A l'âge de douze ans, Stéphane interprètre des standards du rock Français, lors de goûters-spectacles donnés dans son salon, devant quelques copains d'école et l'hilarité totale de ses parents. Il monte alors son premier groupe "THE JETS" en tant que "clavier". Après avoir fait passer quelques auditions, en vue d'élire la voix lead de "THE JETS", le dernier candidat, demeuré sans voix (hi hi) face à ses exigences, lui lancera au visage : "Tu n'as qu'à le faire, Toi, si tu es si fort ! Pourquoi tu cherches un chanteur ? ". Et ce sera la révélation : Stéphane sera auteur, compositeur et interprète.
Quelques mois plus tard "THE JETS" s'éteignent (sniff). Stéphane écrit et compose goulument. Il s'essaie aux dissonances les plus folles et les rythmes les plus audacieux. Cette recherche de style, mélange de diverses influences culturelles, l'amène à écrire son premier "Opéra Rock" à quinze ans, intitulé "Le petit Gwanaël". Ce livret restera malheureusement dans ses placards et ne sera jamais présenté autre part que dans son imaginaire.
Après cette expérience enrichissante d'écriture longue et complexe, à l'âge de 16 ans Stéphane ressent le besoin de refonder un groupe et monte "POLYGAMME", formation au sein de laquelle chacun et chacune participera à la composition des chansons. Cette période riche en création musicale permettra au groupe de mélanger les genres et les plaisirs en vue de se produire dans différents concours en visant l'objectif d'enregistrer un album. C'est durant cette période que Stéphane rencontrera Jacqueline Taïeb ("7 heures du matin") avec laquelle il travaillera durant 3 années en groupe avec POLYGAMME.
Vers 19 ans, le groupe éclate et chacun décide de voler de ses propres ailes. Stéphane conserve son bassiste Jozuf Vertuchou à la sonorité extrêmement particulière. Ensemble ils contacteront des musiciens plus reconnus dans le métier et conserveront, pour cette nouvelle formation, le nom de POLYGAMME. Après multiples tentatives avortées auprès de maisons de disque le groupe sera définitivement dissout.
Lors de ses multiples séjours en Grande Bretagne, où demeure une de ses sœurs, Stéphane découvre le Glam Rock et les sonorités japonaises quidevront influencer particulièrement ses créations à venir. Il s'associera alors à Paul Levy, un amoureux de la technologie musicale moderne et montera son premier duo "ALIX DORIANE". Ses compositions revisitées ont alors un accent plus électronique, mélange de pop rock et de séquences pilotées par ordinateurs (MAO). Cette union très fructueuse les conduira à se présenter, à la fin des années 80, au concours national de la chanson française, CHORUS, accompagnés de musiciens comme Xavier Mesa (batteur de William Sheller) et d'autres artistes confirmés comme Michel Taitinger (qu'il ne quittera plus jamais). Ensemble, ils n'échoueront qu'à la grande finale de Rueil Malmaison (en première partie de Maurane), qui en cas de victoire, aurait dû les conduire à rejoindre la chanteuse à l'Olympia.
Cet échec incitera Stéphane à se retirer de la scène pour écrire et enregistrer une nouvelle Comédie musicale intitulée "La nuit s'allume".
Le duo Stéphane Hubert-Paul Levy se séparera quelque temps plus tard. Stéphane conservera le nom d'ALIX DORIANE pour ses nouvelles créations.
Dans les années 90, les directeurs artistiques, régulièrement limogés des maisons de disques, passant des unes aux autres comme on change d’épicerie, deviennent quasi intimes avec lui, à force de rendez-vous. Ils lui expliqueront régulièrement que les "produits" recherchés correspondaient d'avantage à " la queue leu leu", gage de réussite commerciale, que de produits sophistiqués qu'il conservaient, par contre, volontiers dans leur voiture, pour accompagner et apprécier les longs trajets.
Était-ce un compliment ou le témoignage d'une véritable impuissance, synonyme d'échec assuré si l'orientation des chansons n'évoluait d'avantage vers une "variété" plus alimentaire ?
Il signera tout de même un contrat d'exclusivité d'un an et l'enregistrement du titre Lucifer avec la société Polysong. Malheureusement devant la liquidation judiciaire de la firme, le disque ne se fera pas.
Stéphane, toujours aussi amoureux de la Féminité, de la Poésie et du Cinéma rencontre alors, par l'intermédiaire de son guitariste, Michel Taintinger, William Ketterer, figure emblématique du mouvement MAUVE dans les années 80, patron du Studio Abbaye à Goussainville. Cet homme aux talents multiples (Auteur, musicien, écrivain, peintre, animateur de radio...) lui commanditera une nouvelle comédie musicale sur le thème des banlieues, et lui permettra enfin de réaliser son premier album intitulé "Eternel retour" qui sera enregistré au studio ABBAYE sous la direction de Michel Taitinger. Y figureront des chansons comme "Chaleur", "Excité", "Parle-moi", "Juste une envie" et "Qu'est-ce qu'on veut ?". Ce dernier titre mélange de Pop-Rock et de RAP, suscitant l'engouement du public, sera mis en image dans un Clip réalisé au studio durant 3 jours et 3 nuits non-stop. Un magnifique souvenir.
Soutenu par la Francophonie, l'album de Stéphane obtiendra auprès des radios canadiennes et africaines un franc succès. Le titre "Juste une envie" sera diffusé à plusieurs reprises sur France Inter.
Et puis de nouveau les maisons de disques, les concerts.... En 2001, Grâce à son expérience musicale et ses connaissances dans le milieu, Stéphane reçoit une proposition de la commune de Compans : Pourquoi ne deviendrait-il pas le Régisseur résident de la superbe salle Coluche destinée à devenir un lieu d'échanges culturels important de la région ?
C'est alors qu'il monte sa société REGIESON et qu'il passe de l'autre côté de la scène où il officie au son et à la lumière. Cette position, nouvelle pour lui, au service d'autres artistes venant d'horizons différents (Théâtre, peinture, cabaret, etc...), lui permettra de comprendre d'autres aspects de la création. Il sera également invité régulièrement à sonoriser et animer divers événements.
Depuis l'année 2002 Stéphane est le régisseur attitré de la salle Coluche, renommée aujourd'hui pour son festival de musique créé en 2010 par Joël Marion. C'est d'ailleurs ce dernier, qui, pour le dixième anniversaire du festival, aura proposé à Stéphane de monter un spectacle sur scène. Les Companais, habitués jusqu'alors à le voir évoluer dans son rôle de régisseur, auront eu la surprise de le découvrir de l'autre côté du miroir.
Pour l'occasion Stéphane a donc revisité quelques uns de ses titres, créé de nouvelles chansons telles que "Pardon" ou "Compans" et invité une danseuse extrêmement douée : Pauline Viard. Cette dernière aura résolu, en un temps record, l'équation improbable du 21eme degré (ou siècle) de la Féminité, la grâce, le sexe, la complexité d'être et l'humilité. Evidemment pour parfaire ce duo, Michel Taitinger, son talent et sa guitare magique se devaient d'être présents.
A présent, fort de ce succès, Stéphane recherche des salles pour s'y produire. De la plus intime pour y évoluer en solo ou duo, à la plus conséquente avec sa danseuse et une formation complète.