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Genèse d'une passion

Cette lumière, elle a son histoire :

A plusieurs reprises le hasard providentiel l'accompagne pour tracer ce qui doit être son chemin. Les dimanches matins de son enfance sont ensoleillés par de splendides baies contemporaines qui projettent sur le sol et les murs de merveilleuses couleurs qu'il ne connaissait pas auparavant. Des tons jusque là inconnus à ses yeux d'enfant. La matière est profonde, épaisse, infiniment vivante et à chaque minute se dessinent de nouvelles formes et de somptueux mariages de tons et demi-tons. C'est la dalle de verre ! Il admire les compositions dont les contours sont à jamais gravés dans sa mémoire. Le vitrail le tient déjà. Beaucoup plus tard, il cède à cette passion, comme aimanté par la matière : le verre. Il ne tarde pas à s'initier aux techniques auprès de formateurs aussi passionnés que lui. Il apprend selon la méthode de Mireille et Jacques Juteau, et a l'impression que le couple Juteau est sa seconde famille, celle de la lumière et de l'art. Aujourd'hui, il est toujours un enfant devant un vitrail et, à 60 ans, il découvre par hasard, une journée d'automne, que la baie de son enfance et l'ensemble des créations de l'église Saint Michel sont signées J.M. Juteau. La boucle est bouclée. La musique et le son l'ont accompagné tout au long de son parcours professionnel au service des ondes qui le guident depuis toujours. Il essaie maintenant d'ouvrir le livre de ses sensations, d'être l'interface entre l'intérieur et l'extérieur, entre les ondes et nous les humains.

 Stéphane sort de chez lui. Il a à peine 12 ans. Sur le chemin de l'école, des graffitis ornent les murs, pourtant fraîchement repeints, de Goussainville. Le nom de BAD CITY revient régulièrement et attire son attention. On parle beaucoup de ce groupe et de son guitariste, en ce moment dans la cour. Son nom est Michel Taitinger. "Il paraît qu'il joue comme Jimi Hendrix."

 Stéphane a 15 ans. Il découvre dans son salon, en rentrant du lycée, une de ses sœurs, guitare à la main, attentive aux conseils d'un jeune homme au look des plus rebelles. Ils se saluent, se présentent : "Stéphane... Michel ". Stéphane ne fait pas encore le lien. Quelques heures plus tard, sa sœur lui apprend qu'il a croisé le chemin d’une des figures les plus emblématiques de la jeunesse goussainvilloise, Michel Taitinger, qui lui vient de lui dispenser son premier cours de guitare.

 Stéphane a 25 ans. Son duo ALIX DORIANE enregistre actuellement des titres dans un appartement Parisien où sévit un dénommé Sami, propriétaire de machines électroniques infernales encore peu connues en France. Stéphane et Paul attendent leur tour. Une séance de guitare se termine. Belle dextérité. Très Joli son. Du travail de pro bien inspiré. Ils se saluent, se reconnaissent à peine. "Tu es Michel Taitinger non ?.... Stéphane Hubert ? ". Ils échangent leur point de vue  sur les 10 dernières années. Le rock a évolué. La variété également. Les écarts s'estompent au profit de créations plus libres, moins étiquetées. Les arrangements deviennent  fondamentaux. Leurs horizons musicaux se rejoignent. Leur coopération semble  plus qu'envisageable, déjà presque engagée. Cela ne tardera pas. Quelques mois plus tard, Michel rejoindra le duo avec d'autres artistes pour  participer au concours Festival CHORUS, des Hauts de Seine.

Après trois années de conservatoire, à Goussainville, dans le val d'Oise, où il apprend la théorie musicale, Stéphane préfère accélérer le cours des choses et apprendre seul le clavier, la guitare et la batterie. La connaissance de ces instruments lui permettra par la suite de mieux appréhender "l'arrangement" et l'orchestration.

A l'âge de douze ans, Stéphane interprètre des standards du rock Français, lors de goûters-spectacles donnés dans son salon, devant quelques copains d'école et l'hilarité totale de ses parents. Il monte alors son premier groupe "THE JETS" en tant que "clavier". Après avoir fait passer quelques auditions, en vue d'élire la voix lead de "THE JETS", le dernier candidat, demeuré sans voix (hi hi) face à ses exigences, lui lancera au visage : "Tu n'as qu'à le faire, Toi, si tu es si fort ! Pourquoi tu cherches un chanteur ? ". Et ce sera la révélation : Stéphane sera auteur, compositeur et interprète.

Quelques mois plus tard "THE JETS" s'éteignent (sniff). Stéphane écrit et compose goulument. Il s'essaie aux dissonances les plus folles et les rythmes les plus audacieux. Cette recherche de style, mélange de diverses influences culturelles, l'amène à écrire son premier "Opéra Rock" à quinze ans, intitulé "Le petit Gwanaël". Ce livret restera malheureusement dans ses placards et ne sera jamais présenté autre part que dans son imaginaire.

Article

Voici le lien de l'article paru dans le mensuel "Info Compans" en Mars dernier, après le festival de Musique de Compans dont Stéphane Hubert & Co a fait l'ouverture.

Bonne lecture,

Musicalement votre.